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Monuments d’Oviedo et du royaume des Asturies

Monuments of Oviedo and the Kingdom of the Asturias

In the 9th century the flame of Christianity was kept alive in the Iberian peninsula in the tiny Kingdom of the Asturias. Here an innovative pre-Romanesque architectural style was created that was to play a significant role in the development of the religious architecture of the peninsula. Its highest achievements can be seen in the churches of Santa María del Naranco, San Miguel de Lillo, Santa Cristina de Lena, the Cámara Santa and San Julián de los Prados, in and around the ancient capital city of Oviedo. Associated with them is the remarkable contemporary hydraulic engineering structure known as La Foncalada.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Monuments d’Oviedo et du royaume des Asturies

Au IXe siècle, la flamme de la chrétienté a été entretenue dans la péninsule Ibérique, dans le petit royaume des Asturies où est apparu un style novateur d'architecture préromane qui a joué un rôle important dans l'évolution de l'architecture religieuse de la péninsule. Les églises de Santa Maria del Naranco, San Miguel de Lillo, Santa Cristina de Lena, la Cámara Santa et San Julian de los Prados, situées dans la capitale Oviedo et aux alentours, en sont les illustrations les plus représentatives. On peut y associer la remarquable structure d'ingénierie hydraulique connue sous le nom de La Foncalada.

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نصب أوفييدو وقصر الأستوريين

في القرن التاسع رست شعلة المسيحيّة في شبه الجزيرة الإبيريّة في مملكة الأستوريين الصغيرة حيث تجلّى أسلوب هندسي مبتكر سالف للحقبة الرومانيّة وهو أدّى دوراً مهمّاً في تطوّر الفنّ الهندسي الديني في شبه الجزيرة. وتشكّل كنائس سانتا ماريا ديل نارانكو، سان ميغيل دي ليلو، سانتا كريستينا دي لينا ولا كامارا سانتا وسان خوليان دي لوس برادوس القائمة في العاصمة أفييدو وجوارها أبلغ تجسيد عن تلك الحقبة ويُضاف إليها إبداع الهندسة المائيّة المعروف باسم لا فونكالادا.

source: UNESCO/CPE
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奥维耶多古建筑和阿斯图里亚斯王国

公元9世纪,基督教的光焰照耀着伊比利亚半岛上的小国阿斯图里亚斯。在这里,一种新形式的前罗马式建筑风格产生了,这对于半岛地区宗教建筑的发展起到了意义深远的作用。这种建筑的最高成就可以通过古代首都奥维耶多城内和周围的诸多宗教建筑显现出来。它们是纳兰科圣玛丽教堂、里约的圣米盖尔教堂、莱那的圣克里斯蒂娜教堂、圣卡玛拉教堂和布拉多的圣胡里奥教堂。现在,还有一个现代建筑与这些宗教建筑相辉映,那就是著名的当代水利工程建筑丰卡拉达。

source: UNESCO/CPE
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Памятники Овьедо и королевства Астурия

В IХ в. на всем Пиренейском полуострове очаг христианской религии теплился только в крошечном королевстве Астурия. Здесь сформировался прото-романский архитектурный стиль, что сыграло значительную роль в развитии религиозной архитектуры во всем регионе. Высшие проявления такого стиля можно видеть на примере церквей Санта-Мария-дель-Наранко, Сан-Мигель-де-Лилло, Санта-Кристина-де-Лена, Камара-Санта и Сан-Хулиан-де-лос-Прадос в древнем столичном городе Овьедо и вокруг него. Вблизи них находится выдающееся современное сооружение гидротехники, известное как Ла-Фонкалада.

source: UNESCO/CPE
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Monumentos de Oviedo y del reino de Asturias

En el siglo IX, el pequeño reino de Asturias mantuvo viva la llama del cristianismo en la Península Ibérica. En su territorio nació un estilo innovador de arquitectura prerrománica que desempeñaría, más tarde, un importante papel en el desarrollo de la arquitectura religiosa de toda la Península. Emplazadas en la capital asturiana, Oviedo, y en sus alrededores, las iglesias de Santa María del Naranco, San Miguel de Lillo, Santa Cristina de Lena, San Julián de los Prados y la Cámara Santa de la catedral de San Salvador son los edificios más representativos de ese estilo. La notable obra de ingeniería hidráulica conocida por el nombre de La Foncalada forma también parte del sitio.

source: UNESCO/CPE
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オビエド歴史地区とアストゥリアス王国の建造物群
スペイン北西部、アストゥリアス地方の中心都市オビエドには、10世紀にレオン王国に併合されるまでアストゥリアス美術を発展させてきた。カマラ・サンタ、サン・フリアン・デロス・プラード及びラ・フォンカラーダ(小さな教会の下にある中世の水力工学の驚くべき例証)は、すでに1985年に世界遺産リストに登録されている市北部、郊外のアストゥリアス王国の三つの教会を補完するロマネスク様式の宗教建造物である。

source: NFUAJ

Monumenten van Oviedo en het Koninkrijk van Asturië

In de 9e eeuw werd het christendom in stand gehouden op het Iberisch schiereiland, onderdeel van het kleine Koninkrijk van Asturië. Hier werd een vernieuwende pre-Romaanse bouwstijl ontwikkeld, uniek omdat het noch een metamorfose van paleo-christelijke kunst, noch een kenmerk van Karolingische kunst was. De hoogtepunten worden gevormd door de kerken in en rond de oude hoofdstad Oviedo: de Santa María del Naranco, San Miguel de Lillo, Santa Cristina de Lena, de Cámara Santa en San Julián de los Prados. Bij de kerken hoort het bijzondere waterwerk La Foncalada. De Asturische bouwstijl heeft grote invloed gehad op de religieuze architectuur van het schiereiland.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Au IXe siècle, la flamme de la chrétienté a été entretenue dans la péninsule Ibérique dans le petit royaume des Asturies où est apparu un style novateur d'architecture préromane qui a joué un rôle important dans l'évolution de l'architecture religieuse de la péninsule. Les églises de Santa María del Naranco (édifiée entre 842-850, sous Ramire Ier), San Miguel de Lillo (également édifiée sous Ramire Ier), Santa Cristina de Lena (construite vers 850), la Cámara Santa de la cathédrale d’Oviedo et San Julian de los Prados (populairement baptisée "Santullano" et érigée sous Alphonse II, entre 791-842), situées dans la capitale Oviedo et aux alentours, en sont les illustrations les plus représentatives. L’ensemble comprend également la remarquable structure d'ingénierie hydraulique connue sous le nom de La Foncalada, qui date probablement de la première moitié du IXe siècle.

Du point de vue historique, ce groupe d’édifices témoigne des racines et des traditions culturelles propres au royaume des Asturies.

La Foncalada est un témoignage remarquable, et toujours fonctionnel, de l'architecture hydraulique du haut Moyen Age, basée sur des modèles romains. Santa María del Naranco prend racine dans l'architecture de l'Antiquité tardive et paléobyzantine, comme en témoignent non seulement ses motifs décoratifs et iconographiques, mais encore le design de ses façades. San Miguel de Lillo conserve une décoration attestant d’un répertoire complet des traditions, reflété dans la première sculpture originale du royaume des Asturies. La Cámara Santa de la cathédrale d'Oviedo est une construction de deux étages relevant des édifices funéraires de la Rome classique. En effet, la Cámara Santa témoigne de ces modèles romains, repris par l'architecture paléochrétienne pour ses sanctuaires martyriaux. Finalement, l'église Santa Cristina de Lena est un cas unique de l'architecture préromane des Asturies, en raison de sa distribution intérieure et de son plan.

Dans l'ensemble, ces constructions asturiennes de petites dimensions et d’une superficie totale de 815,72 m², partagent presque toutes les caractéristiques de l'architecture européenne de l'époque: coexistence de multiples propositions typologiques, un certain compartimentage spatial, dont témoigne le tracé extérieur, du matériel visant le camouflage, une tendance à la pénombre intérieure, une décoration hétérogène, basée sur le répertoire de l'Antiquité tardive. Pour la plupart, ces caractéristiques sont dues à leurs promoteurs: des communautés monastiques de dimensions réduites. 

Critère (i) : L’architecture préromane asturienne représente une réalisation artistique unique qui n’est ni un avatar de l’art paléochrétien, ni un faciès de l’art carolingien. Ces églises de plan basilical, entièrement voûtées, faisant usage de colonnes au lieu de piles, véhiculent dans leur très riche décoration des trouvailles arabes aussi bien que des formes qui les apparentent aux grands sanctuaires d’Asie Mineure.

Critère (ii) : Les monuments asturiens ont exercé une influence déterminante sur le développement de l'architecture médiévale dans la péninsule Ibérique.

Critère (iv) : Les palais et églises des environs d'Oviedo offrent un témoignage éminent sur la civilisation du petit royaume chrétien des Asturies, à l'époque de la splendeur de l'émirat de Cordoue. 

Intégrité                                                                                    

Ces monuments préromans constituent un ensemble représentatif des églises et édifices non cultuels de ce style artistique que conservent les Asturies. Chacun des six éléments inscrits sur la Liste du patrimoine mondial illustre un aspect particulier du préroman asturien.

L’état de conservation et l’entretien varient d’un monument à l’autre. Les pressions dues au développement et à leur utilisation liturgique, en ce qui concerne les églises, sont constantes. 

Authenticité

Santa María del Naranco est une ancienne résidence royale à deux niveaux, où les fouilles de 1930-1934 ont révélé l’existence de bains dans l’une des salles basses. Transformé en église entre 905 et 1065, ce palais ramirien de plan rectangulaire, flanqué d’escaliers extérieurs au nord et d’un balcon au sud, s’ouvrait largement à l’est et à l’ouest par des sortes de loggias, véritables miradors régnant sur une travée et percés sur trois faces. Elle jette ses racines dans l'architecture de l'Antiquité tardive et paléobyzantine, comme en témoignent non seulement ses motifs décoratifs et iconographiques, mais encore le design de ses façades.

San Miguel de Lillo, conçue dès l’origine pour être une église, ne conserve que les deux premières travées, admirablement équilibrées, d’un édifice ambitieux dont la parenté avec le palais du Naranco est évidente. Elle conserve une décoration attestant un répertoire complet des traditions, reflété dans la première sculpture originale du royaume des Asturies.

Bien qu’il s’agisse de la chapelle d’un domaine royal d’Ordono Ier, Santa Cristina de Lena est une réduction harmonieuse mais plus modeste de ces créations exceptionnelles, et représente la phase ultime de l’incomparable architecture asturienne entre 850 et 866. San Julián de los Prados possède une décoration sculpturale est minimale, puisqu’elle ne se compose que d’une série d’arcs comptant huit chapiteaux, probablement la réutilisation d’une structure wisigoth. Les murs intérieurs sont couverts de peintures. La plupart des celles des murs nord et sud ont disparu au fil du temps, mais il en reste suffisamment pour permettre de déchiffrer l’iconographie, en grande partie de type classique, sans pour autant permettre son interprétation complète.

Concernant les églises San Julián de los Prados et Santa María de Naranco, la totalité des édifices est conservée dans l’état d’origine, à l'exception de transformations ou de modifications ponctuelles survenues avec le temps. Ainsi, San Julián de los Prados ne conserve qu'une seule entrée praticable, par le porche ouest, alors qu'à l'origine, cette église comptait quatre autres portes. Quant à Santa María del Naranco, la principale modification concerne la disparition d'un oriel à levé double, qui était adossé à la façade sud, et dont on ne conserve que le plan et le début des fondations inférieures.

La Cámara Santa de la cathédrale d'Oviedo et l'église Santa Cristina de Lena ont subi des changements, notamment en ce qui concerne leurs systèmes de couvrement. Concernant la Cámara Santa, sa toiture en bois fut démontée au XIIe siècle et remplacée par une voûte en berceau soutenue par des arcs-doubleaux reposant sur des colonnes dont les fûts sont sculptés d'apôtres et considérés comme un des sommets de la sculpture romane espagnole. Concernant Santa Cristina de Lena, une importante réhabilitation y fut menée de 1892 à 1893. Celle-ci entraîna la reconstruction de la voûte de la nef en fonction d'arguments archéologiques bien fondés.

C'est l'église San Miguel de Lillo qui a connu sa transformation la plus importante. A la fin du XIe siècle, l'édifice tombe partiellement en ruine. Seul un tiers de sa structure originale est conservé : le secteur ouest de l'édifice. Au XIIe siècle, il fut complété par une chapelle orientale aux traits plutôt grossiers.

Les différentes églises jouent occasionnellement un rôle pastoral, notamment Santa Cristina de Lena, San Miguel de Lillo et Santa María de Naranco. Comme église paroissiale, San Julián de los Prados joue ce rôle en permanence. La Cámara Santa de la cathédrale, qui comprend deux étages, conserve son rôle funéraire dans la dite crypte de Santa Leocadia. Son premier étage a été aménagé en reliquaire de la cathédrale d'Oviedo.

La Foncalada conserve les trois éléments intégrant l'édifice : le bassin, l'édicule et le canal, grâce aux fouilles archéologiques menées ces derniers temps et qui ont permis de rendre à l'édifice sa grandiose monumentalité. C’est un témoignage toujours fonctionnel de l'architecture hydraulique du haut Moyen Age.

La plupart des bâtiments historiques présentent un degré acceptable d’authenticité, en dépit de la nécessité de restauration après le soulèvement de 1934 et la guerre civile. 

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Toutes les constructions préromanes bénéficient de la plus haute protection patrimoniale établie par la législation espagnole. Ainsi, toutes sont classées Bien d'intérêt culturel. En outre, le périmètre de protection des monuments occupe une superficie de 660,13 ha. Les constructions bénéficient d'une protection qui établit que toute intervention pouvant être menée dans cet espace requiert l'autorisation préalable de l'administration compétente en matière de protection du patrimoine culturel, en l'occurrence, l'administration régionale de la Principauté des Asturies.

Les biens préromans appartiennent à l'Eglise catholique, à l'exception de La Foncalada, propriété municipale, qui appartient à la mairie d'Oviedo.

Les administrations compétentes en matière de gestion patrimoniale, soit les administrations de l'Etat, des régions autonomes et de la municipalité, outre l'Archevêché d'Oviedo, ont étendu leur collaboration en 2010 avec, notamment, la signature d'une "Convention pour la conservation des monuments préromans des Asturies" (datée du 19 juillet 2010). Celle-ci engage toutes les parties à lancer des interventions concrètes en matière de conservation, réhabilitation, recherche et amélioration des domaines de protection de chaque monument, aussi bien les interventions concrètes (dont la réhabilitation des édifices), que l'amélioration de leur protection légale, basée sur l'adaptation des lois municipales en matière d'urbanisme à une meilleure protection des monuments préromans. Cette convention, premier pas concret visant une gestion coordonnée des monuments préromans, devrait être maintenue en vigueur. En outre, ses objectifs devraient être élargis, de telle sorte que toute la gestion des visites touristiques de ces monuments soit correctement contrôlée et coordonnée.

Notes
  • Extension du bien « Églises du royaume des Asturies » pour y inclure le centre historique de la cité d’Oviedo.

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