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Patrimoine du mercure. Almadén et Idrija

Heritage of Mercury. Almadén and Idrija

The property includes the mining sites of Almadén (Spain), where mercury (quicksilver) has been extracted since antiquity, and Idrija (Slovenia), where mercury was first found in AD1490. The Spanish property includes buildings relating to its mining history, including Retamar Castle, religious buildings and traditional dwellings. The site in Idrija notably features mercury stores and infrastructure, as well as miners’ living quarters, and a miners’ theatre. The sites bear testimony to the intercontinental trade in mercury which generated important exchanges between Europe and America over the centuries. Together they represent the two largest mercury mines in the world, operational until recent times.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Patrimoine du mercure. Almadén et Idrija

Le bien inclut les sites miniers d'Almadén (Espagne), où le mercure (vif-argent) a été extrait depuis l'Antiquité, et d’Idrija (Slovénie), où du mercure a été trouvé pour la première fois en 1490 après J.-C. La partie espagnole du bien comprend des bâtiments liés à l'histoire minière du site, notamment le château Retamar, des édifices religieux et des puits traditionnels. Le site d'Idrija présente notamment des entrepôts de mercure et des infrastructures, ainsi que des cités de mineurs et un théâtre des mineurs. Le site témoigne du commerce intercontinental du mercure qui a généré d'importants échanges entre l'Europe et l'Amérique pendant des siècles. Les deux sites sont les deux plus grandes mines de mercure au monde et sont restés en fonctionnement jusqu'à une période récente.

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Patrimonio del mercurio (Almadén e Idria)

El sitio comprende las minas de Almadén, en España, donde se ha extraído mercurio (azogue) desde la antigüedad y las de Idria, en Eslovenia, donde se halló mercurio por primera vez en el año 1490. El sitio español incluye varios lugares relacionados con su historia minera, como el castillo de Retamar, edificios religiosos y pozos tradicionales. En Idria hay almacenes e infraestructura relacionada con el mercurio, así como viviendas de mineros y un teatro. Ambos sitios dan testimonio del comercio intercontinental del mercurio, que generó importantes intercambios entre Europa y América durante siglos. Las de Almadén e Idria son las minas de mercurio más grandes del mundo y estuvieron operativas hasta hace pocos años.

source: UNESCO/CPE
La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

水銀関連遺産:アルマデンとイドリア
スペインのアルマデンとスロベニアのイドリアは、近年まで世界最大だった水銀鉱山。それぞれ古代と中世を起源とし、以来、水銀精錬に特化した技術的・社会的なシステムを構築して発展した。銀の精錬に必要不可欠な水銀生産を掌握したことで、市場での主導権を獲得したこれらの鉱山は、短期間で新旧大陸間交易の中心となり、近代の水銀精錬における社会構築やライフスタイルを象徴するものとなった。構成遺産には多数の竪坑の遺構も含まれ、地上の施設や資料館には水銀精錬に関連した遺物が展示されている。

source: NFUAJ

Erfgoed van kwik in Almadén en Idrija

Dit erfgoed bestaat uit de Spaanse mijn van Almadén, waar kwik werd gewonnen sinds de oudheid en de Sloveense mijn van Idrija, waar in 1490 na Christus voor het eerst kwik werd gevonden. Het Spaanse gebied heeft bouwwerken die te maken hebben met de mijnbouwgeschiedenis, waaronder het kasteel Retamar, religieuze gebouwen en traditionele woningen. De omgeving in Idrija kent vooral opslagplaatsen voor kwikzilver en de daaraan gerelateerde infrastructuur, maar ook woningen en een theater voor de mijnwerkers. De plekken getuigen van de intercontinentale kwikhandel, die belangrijke uitwisselingen tussen Europa en Amerika genereerde. Samen vertegenwoordigen ze de twee grootste kwikmijnen ter wereld, tot voor kort nog operationeel.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le mercure est un métal relativement rare aux usages longtemps irremplaçables dans divers procédés techniques, chimiques ou industriels. Il n’a été produit en quantité notable et durablement que par quelques rares mines dans le monde, dont les deux plus importantes furent, jusqu’à une période récente, Almadén en Espagne et Idrija en Slovénie. Ces deux cités minières, aux origines antique ou médiévale, montrent la longue durée d’un système sociotechnique d’exploitation particulier à ce métal, ainsi que ses évolutions. Son contrôle permettait celui de son marché, qui fut très tôt d’échelle intercontinentale par son rôle décisif dans l’exploitation des gisements argentifères du Nouveau Monde. Métal lourd, liquide à la température ordinaire et aux caractéristiques chimiques et physiques bien particulières, le mercure est aussi un agent polluant dangereux pour la santé humaine. Les deux sites comportent les vestiges techniques de nombreux puits de mines, de leurs galeries, d’installations de surface comportant des artefacts spécifiques à l’exploitation des minerais mercuriels ; ils comprennent également d’importants éléments urbains, monumentaux, d’infrastructure et de supports matériels et symboliques des modes de vie et de l’organisation sociale liés à l’exploitation du mercure.

Critère (ii) : L’exploitation du mercure s’est faite à partir d’un nombre très limité de mines, dont les plus importantes furent Almadén et Idrija. Elle eut, dès la Renaissance en Europe, un caractère international. Son intérêt stratégique à l’échelle mondiale ne cessa de se renforcer, notamment par son rôle dans l’exploitation des mines d’or et d’argent en Amérique. Les échanges furent simultanément économiques, financiers et à propos des connaissances techniques.

Critère (iv) : Les sites miniers d’Almadén et d’Idrija représentent le principal héritage légué par l’extraction intensive du mercure, notamment aux époques modernes et contemporaines. Ce double témoignage est unique et il illustre les différents éléments industriels, territoriaux, urbains et sociaux d’un système sociotechnique spécifique au sein des industries minières et de production des métaux.

Intégrité

Les sites miniers d’Almadén et d’Idrija forment un ensemble cohérent aux composantes complémentaires, illustrant convenablement tous les aspects techniques, culturels et sociaux associés à l’extraction du mercure. Ces éléments sont présents en nombre suffisant pour pouvoir être interprétés convenablement. Ce sont les deux plus importants sites conservés de cette activité, tant par les volumes produits, la durée historique que par la complétude des témoignages apportés. L’intégrité de la série a été justifiée.

Authenticité

Dans les deux sites, la présence d’éléments d’infrastructures minières de fond et de surface, la présence d’artefacts techniques liés à l’extraction minière, à ses besoins en amont (énergie hydraulique, bois) à sa transformation en « vif argent » (fours), à son transport et à son stockage sont authentiques. Il en va de même pour les éléments urbains, monumentaux et pour les témoignages des conditions de vie des mineurs.

Éléments requis en matière de protection et de gestion

Les mesures de protection des sites sont satisfaisantes ; elles se traduisent dans les deux cas par des plans directeurs de l’occupation des sols et un contrôle des projets de travaux pouvant les affecter. Ces mesures de planification urbaine ou rurale s’appliquent aussi aux zones tampons. Toutefois, à Almadén, l’existence de projets pouvant avoir un impact visuel sur le bien et l’introduction tardive du bien et de ses limites dans le plan local d’urbanisme indiquent le besoin d’un renforcement de la coopération entre les autorités municipales et l’entité de gestion du bien. Pour les deux sites, un système local de gestion satisfaisant existe et le Comité international de la gestion transversale du bien en série a apporté la preuve de son fonctionnement régulier. 

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