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Meidan Emam, Ispahan

Meidan Emam, Esfahan

Built by Shah Abbas I the Great at the beginning of the 17th century, and bordered on all sides by monumental buildings linked by a series of two-storeyed arcades, the site is known for the Royal Mosque, the Mosque of Sheykh Lotfollah, the magnificent Portico of Qaysariyyeh and the 15th-century Timurid palace. They are an impressive testimony to the level of social and cultural life in Persia during the Safavid era.

La description est disponible sous licence CC-BY-SA IGO 3.0

Meidan Emam, Ispahan

Construit par le shah Abbas Ier le Grand au début du XVIIe siècle, et entièrement entouré de constructions monumentales reliées par une série d'arcades à deux étages, ce site est célèbre pour sa mosquée Royale, la mosquée du cheikh Lotfollah, le magnifique portique de Qeysariyeh et le palais timouride qui date du XVe siècle. C'est un témoignage de la vie sociale et culturelle en Perse durant l'ère des Séfévides.

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ميدان الإمام، أصفهان

إنه موقع بناه الشاه عباس الأول الكبير في بداية القرن السابع عشر، وهو محاط بالكامل بأبنية ضخمة مترابطة في ما بينها بسلسلة من القناطر بطبقتين، وهو مشهور بمسجده الملكي، مسجد الشيخ لطف الله، ورواق القيصرية الرائع والقصر التَّيموري الذي يرقى إلى القرن الخامس عشر. إنه بمثابة شهادة على الحياة الاجتماعية والثقافية في بلاد فارس خلال الحقبة الصفوية.

source: UNESCO/CPE
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伊斯法罕王侯广场

伊斯法罕王侯广场由阿拔斯一世大帝(Shah Abbas I the Great)建于17世纪初,广场四边是纪念碑建筑,与一组二层的拱廊相连。该遗址以它的皇家清真寺、希克斯罗图福拉清真寺、盖塞尔伊耶希华丽的门廊和15世纪的提姆瑞德宫而闻名。所有这些反映了萨非(Safavid) 王朝时期波斯的社会文化生活。

source: UNESCO/CPE
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Площадь Мейдан-Имам в городе Исфахан

Сооруженная шахом Аббасом I Великим в начале XVII в., и окруженная со всех сторон монументальными зданиями, соединенными несколькими двухъярусными аркадами, эта площадь известна своей Шахской мечетью, мечетью шейха Лотфоллы, величественным портиком дворца Кайсария и дворцом Тимуридов XV в. Все эти памятники являются яркими доказательствами высокого уровня социальной и культурной жизни в Персии во времена Сефевидов.

source: UNESCO/CPE
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Meidan Emam (Ispahán)

Construida por el sah Abbas I el Grande a principios del siglo XVII, la plaza Meidan Emam está flanqueada por edificios monumentales unidos entre por una serie de arcadas de dos pisos. Este sitio es famoso por la Mezquita Real, la mezquita del jeque Lotfollah, el magnífico pórtico de Qeyssariyeh y el palacio timúrida del siglo XV. Todos estos monumentos son un importante testimonio de la vida social y cultural en la Persia de los sefévidas.

source: UNESCO/CPE
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イスファハンのイマーム広場
ザグロス山脈の東、標高1600mの地に位置する。BC6世紀からの歴史をもつイラン有数のオアシス都市。モンゴル・ティムール帝国によって崩壊したが、16世紀末サファビー朝のアッバース1世によって再建され、首都となった。イマーム広場にある青タイルを張りつけた「王のモスク」の正面玄関の天井は、美しいつくりで有名である。

source: NFUAJ

Meidan Emam, Isfahan

Het Meidan Emam (plein van de Imam) werd begin 17e eeuw gebouwd door Sjah Abbas de Grote. Hij regeerde van 1587 tot 1628 en koos Isfahan als zijn hoofdstad, om die vervolgens prachtig te versieren en verbouwen. Het plein grenst aan monumentale gebouwen, met elkaar verbonden door een dubbele galerij. De plek staat bekend om de Koninklijke moskee, de Sjeik Lotfollah moskee, de Portico van Qaysariyyeh en het 15e-eeuwse Timoeridische paleis. Het zijn indrukwekkende monumenten van het sociaal-culturele leven in Perzië tijdens het Safawidische tijdperk (tot 1722). Isfahan is een uitzonderlijk stedelijk fenomeen in Iran, waar de steden gewoonlijk strak zijn verkaveld, zonder ruimtelijke vloeibaarheid.

Source : unesco.nl

Valeur universelle exceptionnelle

Brève synthèse

Le Meidan Emam est une place publique urbaine au centre d’Ispahan, une ville située au croisement des principales routes nord-sud et est-ouest qui traversent le centre de l’Iran. C’est l’une des plus grandes places urbaines au monde et un exemple exceptionnel de l’architecture iranienne et islamique. Construite par Abbas 1er, chah de la dynastie des Séfévides, au début du XVIIe siècle, la place est longée d’arcades à deux étages et encadrée, sur chaque coté, par quatre magnifiques bâtiments : à l’est, la Mosquée du cheikh Lotfallah, à l’ouest, le pavilon d’Ali Qapu, au nord, le portique de Qeyssariyeh, et au sud, la célèbre Mosquée royale. Le Meidan Emam, un ensemble urbain homogène construit selon un plan unique, cohérent et harmonieux, a été le cœur de la capitale séfévide et est une réalisation urbaine exceptionnelle.

Également connue sous le nom de Naghsh-e Jahan (Image du monde), et auparavant sous le nom de Meidan-e Shah, Meidan Emam n’est pas caractéristique des ensembles urbains d’Iran où les villes sont habituellement construites sur un plan très serré et sans grand espace ouvert. Au contraire, la place publique d’Ispahan est immense : 560 mètres de long sur 160 mètres de large, elle s’étend sur près de 9 hectares. Tous les éléments architecturaux qui délimitent la place, y compris ses arcades occupées par des boutiques, sont remarquables d’un point de vue esthétique et décorés d’une profusion de carreaux de céramique émaillée et de peintures.

La Mosquée royale (Masjed-e Shah) présente un intérêt tout particulier, elle est située sur le flanc sud de la place et orientée vers La Mecque. Elle demeure le plus célèbre exemple de l’architecture colorée qui a atteint son apogée à l’époque de la dynastie des Séfévides (1501-1722, 1729-1736). Le pavillon d’Ali Qapu, sur le flanc ouest, forme l’entrée monumentale de la zone des palais et des jardins royaux qui s’étendent derrière le pavillon. Ses appartements, son haut portail et sa terrasse couverte (tâlâr) sont renommés. Le portique de Qeyssariyeh, sur le flanc nord, conduit au bazar d’Ispahan, un bâtiment long de 2 kilomètres. Enfin, la Mosquée du cheikh Lotfallah, sur le flanc est, construite pour servir de mosquée privée à la cour royale, est aujourd’hui considérée comme l’un des chefs d’œuvre de l’architecture séfévide.

Le Meidan Emam était au cœur de la culture, de l’économie, de la religion, du pouvoir social, du gouvernement et de la vie politique de la capitale séfévide. Sa vaste esplanade couverte de sable était utilisée pour les célébrations, les promenades et les exécutions publiques, on y jouait au polo et les troupes s’y rassemblaient. Les arcades de chaque coté de la place accueillaient des centaines de boutiques ; au dessus du portique qui conduisait au grand bazar de Qeyssariyeh, un balcon accueillait des musiciens qui donnaient des concerts publics ; le tâlâr d’Ali Qapu communiquait, par-derrière, avec la salle du trône où le chah recevait parfois des ambassadeurs. En résumé, la place royale d’Ispahan était le monument le plus important de la vie socio-culturelle perse à l’époque de la dynastie séfévide. 

Critère (i) : Le Meidan Emam constitue un ensemble urbain homogène, construit sur une période courte selon un plan unique, cohérent et harmonieux. Tous les monuments ouvrant sur la place sont remarquables d’un point de vue esthétique. La Mosquée royale présente un intérêt tout particulier, elle est reliée au coté sud de la place par un porche immense et profond à pans coupés et surmonté d’une demi-coupole dont les parois sont couvertes de mosaïques de faïence émaillée. Ce portail, encadré par deux minarets, est prolongé vers le sud par un vestibule officiel (iwan) qui mène, en formant un angle, à la cour intérieure, reliant ainsi la mosquée, qui conformément à la tradition est orientée nord-est/sud-ouest (vers La Mecque), à l’ensemble architectural de la place qui est orienté nord/sud. La Mosquée royale d’Ispahan demeure le plus célèbre exemple de l’architecture colorée qui a atteint son apogée en Iran sous la dynastie séfévide. Le pavillon d’Ali Qapu constitue l’entrée monumentale de la zone du palais et des jardins royaux qui s’étendent derrière lui. Ses appartements, entièrement décorés de peintures et largement ouverts sur l’extérieur, sont renommés.  Sur la place se trouve son haut portail (48 mètres)  flanqué par plusieurs étages de salles et surmonté par une terrasse (tâlâr) ombragée d’un toit très fonctionnel qui repose sur 18 fines colonnes de bois. Tous les éléments architecturaux du Meidan Emam, y compris les arcades, sont décorés d’une profusion de carreaux de céramique émaillée et de peintures dans lesquels l’ornementation florale prédomine – arbres en fleurs, vases, bouquets, etc. – indépendamment de compositions figuratives dans le style de Riza-i Abbasi qui fut à la tête de l’école de peinture à Ispahan sous le règne du chah Abbas et était renommé tant en Perse qu’à l’étranger.

Critère (v) : La place royale d’Ispahan est une réalisation urbaine exceptionnelle en Iran, où les villes sont habituellement construites sur un plan très serré et sans grand espace ouvert à l’exception des cours intérieures des caravanserais (auberges situées le long des routes). Il s’agit là d’un exemple d’une forme d’architecture urbaine qui est, par essence, vulnérable.

Critère (vi) : Le Meidan Emam était le cœur de la capitale séfévide. Sa vaste esplanade de sable était utilisée pour les promenades, le rassemblement des troupes, la pratique du polo, les célébrations et les exécutions publiques. Les arcades, entourant la place sur tous ses cotés, accueillaient des boutiques ; au dessus du portique qui conduisait au grand bazar de Qeyssariyeh, un balcon accueillait des musiciens qui donnaient des concerts publics ; le tâlâr d’Ali Qapu communiquait, par-derrière, avec la salle du trône où le chah recevait parfois des ambassadeurs. En résumé, la place royale d’Ispahan était le monument le plus important de la vie socio-culturelle perse à l’époque de la dynastie séfévide (1501-1722, 1729-1736). 

Intégrité

Tous les éléments et composants nécessaires à l’expression de la valeur universelle exceptionnelle du bien sont situés à l’intérieur de ses limites, y compris, entre autres, la place publique urbaine et les arcades à deux étages qui la délimitent, la Mosquée du cheik Lotfallah, le pavillon d’Ali Qapu, le portique de Qeyssariyeh et la Mosquée royale.

Parmi les menaces qui pèsent sur l’intégrité du bien, on citera le développement économique qui s’accompagne de pressions pour autoriser la construction d’un bâtiment commercial de plusieurs étages et d’un parc de stationnement dans le centre historique, au sein des limites de la zone tampon, des projets d’élargissement de voies qui menacent les limites du bien, le nombre croissant de touristes et les incendies.

Authenticité

Les monuments historiques de Meidan Emam, Ispahan, sont authentiques en matière de formes et de conception, de matériaux et de substance, d’emplacements et de cadre, et d’esprit. La surface de la place publique urbaine, autrefois recouverte de sable, est désormais pavée de pierres. Un bassin a été installé au centre de la place, des pelouses ont été créées dans les années 1990 et deux entrées ont été ajoutées au nord-est et à l’ouest de la place. Ces aménagements et les rénovations à venir, entrepris par des experts du patrimoine culturel, ont néanmoins recours à des technologies et des savoirs nationaux, et ce, afin de conserver l’authenticité du bien. 

Eléments requis en matière de protection et de gestion

Meidan Emam, Ispahan, qui est un bien public, a été inscrit sur la Liste nationale des monuments iraniens sous la référence N° 102, le 5 janvier 1932, conformément à Loi de protection du patrimoine national (1930, mise à jour en 1998) et à la Loi iranienne sur la conservation des monuments nationaux (1982). Sont également inscrits à titre individuel, la Mosquée royale (Masjed-e Shah) (N° 107), La Mosquée du cheik Lotfallah (N° 105), le pavillon d’Ali Qapu (N° 104) et le portique de Qeyssariyeh (N° 103). Le bien du patrimoine mondial inscrit, qui est la propriété du Gouvernement iranien, et sa zone tampon sont administrés et supervisés par l’Organisation iranienne du patrimoine culturel, de l’artisanat et du tourisme (qui est elle-même administrée et financée par le Gouvernement iranien), par l’intermédiaire de son bureau d’Ispahan. L’enceinte de la place appartient à la municipalité, les bazars situés autour de la place et les boutiques aux alentours sont la propriété du Bureau des dotations. Il existe un plan municipal général, cependant il n’ y a pas de plan de gestion pour le bien. Les ressources financières (qui sont reconnues comme étant inadaptées aux besoins) sont allouées dans le cadre des budgets nationaux, provinciaux et municipaux, et par des particuliers.

La conservation de la valeur universelle exceptionnelle du bien au fil du temps nécessitera l’élaboration, l’adoption et la mise en œuvre d’un plan de gestion pour le bien, en concertation avec tous les acteurs impliqués, qui définisse une vision stratégique pour le bien et sa zone tampon, envisage les besoins d’infrastructures et mette en place une procédure d’évaluation et de contrôle des grands projets d’aménagement, afin de garantir que les effets négatifs du développement ne portent pas préjudice au bien.

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