Faites une recherche à travers les informations du Centre du patrimoine mondial.

Le Gouvernement du Belize interdit l’exploration pétrolière dans le réseau de réserves du récif de la barrière du Belize, site classé au patrimoine mondial

mercredi 2 décembre 2015
access_time Lecture 3 min.
© Tony Rath | Tony Rath

Hier, pendant une réunion du Cabinet, le Gouvernement du Belize a approuvé une politique interdisant légalement toute exploration pétrolière dans les sept sites qui composent réseau de réserves du récif de la barrière du Belize. Cette décision aura pour effet d’exclure toute l’aire du site du patrimoine mondial des futures explorations pétrolières et de mettre le site en accord avec la position du Comité du patrimoine mondial sur l’incompatibilité des explorations pétrolières avec le statut de patrimoine mondial.

Cette décision constitue une première étape dans les efforts du gouvernement pour le retrait du Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize de la Liste du patrimoine mondial en péril. En effet, après une mission d’appui technique entreprise par le Centre de patrimoine mondial de l’UNESCO en coopération avec l’UICN en janvier dernier, le gouvernement de Belize a décidé d’élaborer une ambitieuse feuille de route de trois ans pour établir un État de conservation souhaité visant à retirer le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize de la Liste en péril. Une interdiction permanente des opérations de forage pétrolier dans la zone du patrimoine mondial, ainsi que dans les zones environnantes qui contribuent au fonctionnement écologique du système, est prévu pour le 31 janvier 2016.

Le Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize est le deuxième plus grand récif corallien au monde. Il a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril en 2009, en raison de préoccupations sur la vente, la location et le développement des îles de mangroves et du fait de l'absence d'un solide cadre réglementaire visant à garantir la conservation de ses valeurs exceptionnelles. En 2010, le Comité du patrimoine mondial a exprimé de graves préoccupations quant à l’éventuel développement pétrolier sur ce site emblématique du patrimoine mondial et aux abords immédiats.

Le Comité du patrimoine mondial a pris une position très claire à en déclarant l’exploration et d’exploitation de pétrole et de mines incompatibles avec le statut de patrimoine mondial. Ces derniers mois, un nombre croissant d'entreprises du secteur extractif ont reconnu leur responsabilité partagée dans la conservation des lieux les plus emblématiques du monde et ont adhéré à l'engagement de ne pas pénétrer dans les sites naturels du patrimoine mondial. En septembre dernier, Shell a pris la décision de cesser ses opérations dans la mer des Tchoukches. Cette décision a mis fin à la menace de fuite de pétrole qui pesait sur le Système naturel de la Réserve de l'île Wrangel (Fédération de Russie) où habite la plus grande population mondiale de morses du Pacifique.

Du 8 au 15 décembre 2015, le Centre du patrimoine mondial se rendra à nouveau au Belize pour discuter des prochaines étapes visant à mettre en œuvre l’Etat de conservation souhaité pour que le site soit éligible au retrait de la Liste du patrimoine mondial en péril.

top