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De nouveaux sites vont être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial

jeudi 30 juin 2005
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Quarante-deux sites vont être proposés pour inscription sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, lors de la 29e session du Comité du patrimoine mondial qui se tiendra au Centre international des conventions (ICC) de Durban (Afrique du Sud), du 10 au 17 juillet. Des extensions vont être proposées pour 9 sites déjà inscrits. Le Directeur général de l’UNESCO, Koïchiro Matsuura, interviendra lors de la séance d’ouverture de la session, qui sera ouverte à la presse (10 juillet, 16h). La session sera présidée par le Sud-africain, Themba Wakashe, Directeur général adjoint pour le Patrimoine et les Archives nationales.

Cette année, le Comité examinera pour une éventuelle inscription 28 sites culturels, 10 sites naturels et 4 sites mixtes, présentés par 44 pays : Afrique du Sud, Albanie, Allemagne, Arménie, Autriche, Bahreïn, Belarus, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Chili, Chine, Colombie, Cuba, Egypte, Estonie, Ethiopie, Fédération de Russie, Finlande, France, Gabon, République islamique d’Iran, Israël, Italie, Japon, Lettonie, Lituanie, Malawi, Mauritanie, Mexique, Nigeria, Norvège, Panama, Paraguay, République de Moldavie, République dominicaine, République tchèque, République-Unie de Tanzanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède, Suisse, Thaïlande, Turkménistan, Ukraine. Le Comité se penchera aussi sur l’extension de 9 sites déjà inscrits dans 9 pays (Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Espagne, France, Inde, Royaume-Uni, Serbie-et-Monténégro, Ukraine).

Quatre pays (Bahreïn, Bosnie-Herzégovine, Gabon, République de Moldova) pourraient voir pour la première fois un de leurs sites (ou un site partagé avec d’autres pays) rejoindre la Liste du patrimoine.

Le 16 juillet, une journée spéciale, intitulée Partenaires pour l’Afrique, permettra de mettre l’accent sur le patrimoine africain et les actions menées grâce aux partenaires de l’UNESCO. Quatre thèmes seront abordés au cours de la journée : crédibilité de la Liste, conservation des sites, renforcement des compétences et sensibilisation du public et des jeunes.

Malgré des progrès, l’Afrique reste sous-représentée sur la Liste du patrimoine mondial. Durant la dernière décennie, le nombre de sites du patrimoine mondial en Afrique est passé de 68 à 100, les deux-tiers d’entre eux étant situés dans la région subsaharienne. Actuellement, le continent compte 64 sites culturels, 33 naturels et 3 mixtes. En ce qui concerne les sites figurant sur la Liste du patrimoine mondial en péril, le nombre de sites africains est passé de 3 en 1994 à 17 (dont 12 sites naturels) en 2004 ; ils représentent 49% du total des sites déclarés en péril.

Le Comité réexaminera aussi cette Liste du patrimoine mondial en péril qui compte actuellement 35 sites. Il s’agit de sites exposés à de graves menaces : pollution d’origine industrielle ou minière, pillage, guerre, tourisme mal géré, braconnage, etc. Cette liste comprend notamment le minaret et les vestiges archéologiques de Djam (Afghanistan) et Tombouctou (Mali). Un des nouveaux sites candidats à l’inscription pourrait être, en même temps, inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril.

A ce jour, la Convention de 1972 sur la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel protège 788 sites « de valeur universelle exceptionnelle » situés dans 134 Etats parties, dont 611 sites culturels, 154 naturels et 23 mixtes. La Convention encourage la coopération internationale afin de sauvegarder ce patrimoine commun. Avec ses 180 Etats parties, elle est un des instruments internationaux les plus ratifiés du monde. Les Etats qui s’y rallient s’engagent à préserver les sites de la Liste du patrimoine mondial, ainsi que le patrimoine d’importance nationale ou régionale, notamment en créant un cadre législatif et réglementaire approprié.

Le Comité du patrimoine mondial comprend des représentants de 21 pays. Chaque année, le Comité ajoute de nouveaux sites à la Liste. Les sites sont proposés par les Etats parties et évalués par deux organisations consultatives : le Conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) pour les sites culturels et l’Union mondiale pour la nature (UICN) pour les sites naturels. Le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM) donne aussi des avis et participe à la formation de spécialistes.

Le Comité du patrimoine mondial est responsable de la mise en œuvre de la Convention de 1972. Il examine les rapports sur l’état de conservation des sites inscrits et demande aux Etats parties de prendre des mesures lorsque cela s’avère nécessaire. Ce Comité supervise aussi plus de deux millions de dollars par an de financements provenant du Fonds du patrimoine mondial et destinés à des actions d’urgence, à la formation de spécialistes et à encourager la coopération technique. Son secrétariat est assuré par le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO.

jeudi 30 juin 2005
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