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Un accord entre l'UNESCO et la NASA va renforcer le travail de conservation du patrimoine mondial

mardi 1 mars 2005
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Koïchiro Matsuura, Directeur général de l’UNESCO, et Frederick D. Gregory, Administrateur adjoint de la National Aeronautics and Space Administration des Etats-Unis (NASA), ont signé aujourd’hui un accord de coopération au siège de la NASA à Washington D.C. Selon les termes de cet accord, l’UNESCO bénéficiera de l’expertise de la NASA dans le domaine des sciences de la Terre et de la technologie spatiale, en vue de renforcer son travail de conservation des sites du patrimoine mondial et de suivi des réserves de biosphère. Cette expertise sera également utilisée dans le cadre du travail de l’UNESCO lié à la prévention des catastrophes naturelles, ainsi qu’à l’éducation et au renforcement des capacités.

L’UNESCO veut améliorer l’accès des Etats membres à l’expertise de la NASA, aux données satellitaires et aux résultats de la recherche scientifique. Cette coopération devrait augmenter l’efficacité du travail de conservation tout en réduisant son coût. Elle devrait également augmenter la capacité des Etats membres à réduire les effets des catastrophes naturelles, une priorité depuis le récent désastre dû au tsunami et le point central de plusieurs programmes de l’UNESCO. Dans le domaine de l’éducation, la coopération avec la NASA va étendre la portée du Programme de l’UNESCO sur l’éducation spatiale et d’autres activités visant à éveiller l’intérêt du public pour la science.

Ce premier accord global entre la NASA et l’UNESCO renforce leur coopération établie de longue date. Il représente également le premier accord scientifique entre l’UNESCO et une organisation américaine depuis le retour des Etats-Unis au sein de l’Organisation en tant qu’Etat membre, en octobre 2003. L’UNESCO a montré de l’intérêt pour les programmes spatiaux depuis le début des années 1960 quand elle a commencé à travailler avec la Fédération astronautique internationale.

En 1992, proclamée Année internationale de l’espace, l’UNESCO a sensibilisé l’opinion publique à la contribution de la technologie spatiale et de l’observation de la Terre à la qualité de la vie. Insistant sur la nécessité d’un meilleur usage des données recueillies par les satellites, l’UNESCO a travaillé avec des agences spatiales pour développer un plan sur 10 ans de création d’un Système des systèmes mondiaux d’observation de la Terre (GEOSS), adopté par 60 pays au troisième Sommet mondial d’observation de la Terre, qui s’est tenu à Bruxelles en février dernier.

L’UNESCO a aussi établi des partenariats avec d’autres agences spatiales dans le cadre de l’Initiative ouverte de l’UNESCO pour l’utilisation des technologies spatiales afin de soutenir la cause de la Convention sur le patrimoine mondial et les réserves de biosphère. Lancée à l’origine avec l’Agence spatiale européenne, l’Initiative comprend actuellement les agences spatiales de l’Argentine et du Canada et le Centre spatial du Maroc. L’Agence spatiale indienne et l’Académie des sciences chinoise sont en train de finaliser des accords de coopération afin de rejoindre l’Initiative, qui réunit également un certain nombre d’autres institutions de recherche spatiale et d’universités. Le nouvel accord de coopération globale entre l’UNESCO et la NASA permet à ce partenaire essentiel de rejoindre cette Initiative.
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